Infuser du code : l'art du café chez les développeurs

Les développeurs et le café, c'est un cliché ancré dans la mémoire collective. Il y a tant de blagues, de produits dérivés, de mèmes, etc. sur ce sujet ! Pourtant, je ne me rappelle pas boire du café avant d'entrer dans la vie professionnelle.

Je suis prêt à parier d'ailleurs que je ne suis pas le seul et que beaucoup d'entre nous ont commencé le café parce que stagiaire, on leur a un jour lancé : " Tu prends un café ? " dans l'open space.

Les développeurs se sont appropriés le café

C'est comme ça que j'ai commencé personnellement. Mes premiers cafés étaient ceux des pauses de 10 h et 15 h lorsque tout le monde débriefait des bugs de la journée.

Mais rapidement, le café prend plus de place dans la vie du développeur puisque prétexte à multitude de points moins formels avec les collègues. Si on ne veut pas faire de réunion, on discute autour d'un café.

Ce qui est marrant, c'est que je ne pense pas que ce soit propre aux développeurs. Rares sont les métiers où les travailleurs ne s'arrêtent pas prendre un café pour la pause. Mais les développeurs ont accepté et se sont même appropriés le cliché comme aucun autre métier.

Développeur : Organisme qui transforme le café en code

Voilà ce que l'on peut lire sur les t-shirt ou mug de certains développeurs. C'est assumé. Les autres personnes ont finalement aussi associé développeurs et café : un développeur, c'est un geek qui boit du café.

On croise toujours des développeurs révolutionnaires qui vont dire à qui veut bien l'entendre que c'est faux et qu'eux, ils préfèrent les tisanes, mais ils ne sont clairement pas légion.

Le café d'entreprise

Les développeurs ne se sont pas appropriés le bon café par contre. Comme on l'a dit, ma théorie, c'est qu'à cause de la vie sociale en entreprise, les développeurs se sont progressivement appropriés le café. Malheureusement, pour la plupart d'entre nous le café d'entreprise n'était pas du bon café.

Personnellement, j'ai plutôt connu le café du distributeur. Celui du coin de l'open space où on était 70 développeurs. On se doute que pour maitriser les coûts, le patron n'allait pas nous proposer du Blue Mountain ! Mais on s'habitue à ce café de distributeur.

C'était un café moulu et torréfié depuis longtemps, conservé dans des réservoirs pas forcément hermétiques et extrait avec de l'eau beaucoup trop chaude. Quand ce n'était pas simplement du café soluble (et donc du minimum 80 % de robusta)...

Le développeur « home barista »

Je ne sais pas comment d'autres développeurs ont franchi le cap entre café d'entreprise et café de spécialité. Pour ma part, c'est clairement grâce au télétravail. Et j'ai découvert grâce aux réseaux sociaux que beaucoup de développeurs qui étaient déjà geeks des technologies, était aussi devenu (comme moi) un peu geeks du café aussi.

Quand je me suis mis à travailler en télétravail, il y a plus de 7-8 ans maintenant, s'est posé la question du café. Je n'en buvais pas à la maison avant ; uniquement au travail. Mais maintenant que j'avais pris cette habitude, ça me disait bien de la continuer même à la maison.

Sauf que je ne savais pas comment faire. Je n'avais jamais eu besoin de préparer mon café moi-même avant ça. Il a fallu que je me renseigne, que j'étudie la chose. Et j'ai découvert tout un monde que je ne connaissais pas !

J'ai découvert les différentes méthodes d'extraction, les différentes méthodes de culture, les différentes méthodes de torréfaction, les différentes méthodes de séchage et j'ai découvert que tout ça était souvent lié à des différences culturelles.

Et puis, j'ai eu envie de tester tout ce que j'apprenais. J'ai voulu expérimenter les différences de goût et de texture entre une French Press et une mocha pot, entre un café colombien et un café réunionnais, etc.

J'ai commencé par m'acheter une Chemex. C'était simple, beau et pas très cher. Je me suis pris quelques filtres et une bouilloire à col de cigne. Très bon achat, aucun regret. Et puis j'ai acheté la mocha pot pour avoir la puissance de l'espresso même si je gardais la texture du filtre. Après ça, ma fille m'a offert un kit v60 que j'aime beaucoup aussi. Aujourd'hui, j'ai un meuble uniquement pour le matériel de café.

Bref. C'est devenu une petite passion. Plus petite que celle que j'ai pour le code, mais une passion quand même. Pas la passion de boire le café, mais de bien le préparer en fonction de mes goûts ou de ceux pour qui je le prépare.

Sur ce blog, tout comme j'écris pour partager ma passion et mes connaissances sur le code, j'écris sur le café. Et ça a du sens : les développeurs aiment le café. J'écris donc sur le café pour les développeurs. Je partage ce que j'ai appris et comment on peut préparer un meilleur café chez soi.

Parce que, si on transforme le café en code, est-ce que du meilleur café ne nous ferait pas produire du meilleur code ?

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